jeudi 29 décembre 2011

HORS CONTROLE - 6EME FESTIVAL ANTIFA - ZIQUODROME DE COMPIEGNE - 22 SEPTEMBRE 2006. (BOOTLEG)


Tous les titres sont sur la même piste.

Tracklist:

1-Bouffon
2-Skinhead Attitude
3-Pour Tes Frères
4-Pour Toi
5-Etat d'Esprit
6-Mauvais Caractère
7-In Memoriam
8-Nos Vies, Nos Habitudes
9-Hors Contrôle
10-Bière, Musique Et Amitié
11-Minable
12-Sainte Barbe
13-Ma Classe
14-Souviens Toi
15-Dans La Nuit

dimanche 25 décembre 2011

INNER TERRESTRIALS - LIVE IN FRANCE 2009


Créé en 1994 à Londres, Inner Terrestrials est un groupe d'anarcho-ska-punk. Il faudra attendre 3 ans avant que leur premier album "IT"(1997) voit le jour. Puis ils publient l'album live "Escape From New Cross" (1998), bientôt suivi du EP "Enter The Dragon" (1999). Puis ils rendirent hommage à Barry Horne, militant pour la cause animale décédé après uine grêve de la faim dans une chanson sortie en 2002. Leur 3ème album "X" (2004) fait suite à l'EP "Guns Of Brixton" sorti la même année. Enfin le EP "Tales Of Terror" (2008) est leur dernier enregistrement.
Evidemment, le groupe n'évolue pas dans la scène skinhead, mais nous pouvons être sensible aux influences ska, reggae et dub qui se trouvent dans leur musique.

Ce concert fut enregistré et mixé à l'arrache par moi-même, lors du show qu'ils donnèrent le 11 décembre 2009.  



La formation est toujours la même depuis 1994 avec:

Jay-Guitar/Vocals
Fran-Bass
Paco (ex Conflict)-Drums



Tracklist:



1-The Name Of The Father
2-Dark Scar
3-Anarchy
4-Noah's Farce
5-Earth Must / Heartbeat
6-Off With Their Heads
7-Free The Land
8-Squatters Rights
9-Enter The Dragon
10-One Love (*Unreleased Track)
11-Moving On
12-War





mardi 20 décembre 2011

THE OPPRESSED - LIVE IN CARDIFF 1996 (BOOTLEG)


Setlist:

01-Work Together
02-That's Allright
03-Joe Hawkins
04-Substitute
05-Government Out
06-Garageland
07-Skinhead Girl
08-5.4.3.2.1
09-Ultra Violence
10-Same Old Story
11-Living With Unemployment
12-Magistrate
13-No Justice
14-Fuck Fascism
15-Skinhead Times
16-Harry Up Harry
17-Evil
18-Cum On Feel The Noize


mercredi 30 novembre 2011

LA SOURIS DEGLINGUEE - HISTOIRE D'UN GROUPE DE ROCK 'N' ROLL (LIVRE)


Auteur: Olivier Richard
Date: 2011
Résumé: En 1974, quatre potes, fans de Rock 'n' Roll décident de former un groupe: La Souris Déglinguée!!
Avis personnel: Ce livre unique raconte l'histoire de La Souris Déglinguée et éclaire toutes les zones d'ombres qui peuvent entourer LSD. A travers de multiples interview (Marsu, Didier Wampas, Marco "Wunderbach", Laurent Chalumeau, tous les membres, passés et présents de La Souris et d'autre), il permet de retracer tout l'itinéraire musical du groupe et de se rendre compte de toute la richesse de sa musique . On se rend également compte que LSD est loin de se résumer à Tai-Luc, puisque plusieurs concerts furent donnés en son absence. Mais bien plus qu'un simple témoignage sur l'histoire de La Souris Déglinguée, ce livre est aussi un témoignage sur les premiers pas du mouvement skinhead en France. Magistral!

dimanche 30 octobre 2011

LES TROIS FLECHES ANTIFASCISTES

Clarifications et précisions concernant l'histoire et notre utilisation des trois flèches


Les trois flèches sont un des symboles que nous arborons sur notre site et dans la rue. Des camarades nous ont fait remarquer à plusieurs reprises que nous arborions un « symbole de la SFIO » et donc en profitent pour nous qualifier de « sociaux-démocrates ». Nous n'entendons pas nous justifier de l’utilisation des trois flèches par le présent article, mais apporter quelques précisions et quelques pistes de réflexion. Nous entendons dépasser et dénoncer le jugement manichéen des gauchistes : « méchant » ou « gentil », qui va de pair avec le jugement avant-gardiste qui attribue bons et mauvais points à tout va, tout en méconnaissant les contextes et l’histoire.


Quelques points historiques et de contexte.

La grande famille du Socialisme se divise en plusieurs petites familles rassemblées autour de stratégies différentes pour arriver à la destruction du capitalisme et instaurer le socialisme et l'émancipation individuelle et collective du peuple. Deux grands groupes se font alors face : les « révolutionnaires » et les « réformistes » (nous nous attacherons d'abord à ces derniers).

Bien loin du cliché d'aujourd'hui où chacun qualifie de « réformiste » tout ce qui est plus modéré que ce qu'il pense, le réformisme historique est un véritable courant socialiste de transformation sociale et d'inspiration marxiste. Il a pour stratégie le passage au socialisme par étapes et dans un processus pacifique. Il entend ainsi éviter un affrontement avec la bourgeoisie. Cette vision de la construction du socialisme par étape a conduit les réformistes à privilégier la conquête des institutions, celles-ci devant se mettre au service de réformes destinées à réduire le pouvoir de la bourgeoisie au profit du prolétariat.
C'est pourquoi les partis et organisations se définissant aujourd'hui comme « révolutionnaires », « anticapitalistes », ou encore « d'extrême-gauche », mais qui en même temps se présentent sur une quelconque liste pour des élections, à commencer par l'échelle locale ou municipale, ne sont en aucun cas « révolutionnaires » : ils sont réformistes, au sens historique du terme. Le réformisme a échoué par son manque d'action pour faire naitre une contre-société prolétarienne. Pire, plus il s'est engouffré dans la collaboration avec la bourgeoisie libérale sur le plan institutionnel pour des alliances contre des forces plus réactionnaires sur le même échiquier, et plus son « socialisme » s'est transformé en libéralisme, pour tenter de créer un « capitalisme à visage humain ». C'est le cas aujourd'hui de tous les « partis socialistes » européens.

La vraie crise du réformisme intervient d'ailleurs en 1973 avec le coup d'Etat de Pinochet au Chili. Le président Salvador Allende et son parti socialiste authentiquement réformiste pensaient abattre le capitalisme par une succession de réformes mises en œuvre par l'Etat et appuyées par le peuple. Lors du coup d'Etat militaire, le gouvernement refusa de donner les armes au peuple et condamna ainsi son régime, et son peuple, au massacre et à la dictature.

Opposés à la stratégie réformiste, les « révolutionnaires », qui sont eux-mêmes divisés en plusieurs groupes selon deux configurations stratégiques et organiques : les révolutionnaires d'organisations politiques - partis (marxistes, libertaires) et les syndicalistes révolutionnaires (dont les Redskins Limoges se sentent les plus proches).

Création du symbole des trois flèches

Origine

Revenons donc à nos trois flèches. Même si on ne sait pas précisément d'où elles viennent, Serge Tchakhotine en a revendiqué la paternité. Ce menchevique (marxiste-réformiste russe) s'exile de Russie vers l'Allemagne suite à la prise du pouvoir par les bolchéviques (léninistes - révolutionnaires de parti). Membre du SPD (Parti Social-Démocrate Allemand), il en devient vite le théoricien pour ce qui est de la psychologie de masse. Il tient aussi ce rôle au sein de la classe ouvrière elle-même, car le SPD bien que réformiste était un authentique parti ouvrier. Il est le premier dans cette théorie à étudier et analyser le choc et l'influence psychologique que le nazisme a sur les masses via la symbolique (issue notamment des mythologies guerrières germanique, scandinave et romaine).
Évidemment, avant lui, des expériences similaires ont déjà été pratiquées au sein du mouvement ouvrier (notamment en Italie contre les fascistes de Mussolini). Des groupes prolétariens armés, les « Arditi del popolo », ont utilisé une symbolique ouvrière guerrière comme leur symbole de tête de mort ornée d'une couronne de laurier et le glaive rougeoyant entre les dents (symbole que nous avons également repris).

Serge Tchakhotine est donc l'un des initiateurs de la propagande moderne dans un contexte très tendu de guerre idéologique entre révolutions socialistes et réactions fascistes.
A partir du début des années 1920, l'Allemagne est plongée au cœur de la propagande nazie, copiée sur le modèle fasciste italien. Cette nouvelle propagande, issue du mouvement artistique « futuriste » italien, frappe les sens et empêche la réflexion critique d'individus immergés dans une symbolique paramilitaire (uniformes, défilés, drapeaux, hymnes, propagande guerrière antique...).
Tchakhotine est convaincu que si le prolétariat veut assurer la victoire finale contre le capital et son bras armé fasciste, il faut contrer Hitler et les nazis sur leur propre terrain : la sollicitation émotive des masses. C'est là que des symboles sont créés pour contrer les croix gammées et les autres symboles ésotériques nazis. Les trois flèches deviennent le plus populaire d'entre eux, car elles forment un symbole simple à faire, en ayant vocation à barrer de trois traits sur les murs la propagande nazie.
Dans le même élan, le SPD et le KPD (Parti Communiste Allemand) créent leurs propres organisations ouvrières d'autodéfense armée et paramilitaires : la Reichbanner et le Rotefrontkampferbund (« front de combat rouge ») comprenant de multiples sections locales et régionales coordonnées, comme le « Front d'Airain », pour se protéger des agressions.

C’est un succès immédiat. Les nazis commencent à subir des raclées dans les rues, les locaux syndicaux et prolétariens défendent chèrement leur peau face à leurs assaillants. Mais le Parti Social-Démocrate, bien qu'engagé sur ce terrain armé, maintient en parallèle sa vision réformiste malgré la situation grave qui est en train de se jouer. Les dirigeants refusent d'appliquer à l'échelle du parti les procédés de contre-propagande conseillés par Tchakhotine, isolant petit à petit les groupes ouvriers qui se battent dans la rue et laissant la victoire au nazisme mieux structuré et plus convaincu qu'une fois que les rues sont contrôlées c'est toute la société qui l'est.
Tchakhotine organisa avec ses propres ressources, contre l'avis de son parti, la propagande dans certaines régions d'Allemagne ; c'est là où les trois flèches furent les plus utilisées, par des sections dissidentes du SPD partisanes des conseils de Tchakhotine et de l'action armée. Comme il y avait encore en parallèle des élections, ce sont ces régions où le SPD fut largement devant le NSDAP (Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands).
Les trois flèches, devenues populaires dans le combat antifasciste, furent alors reprises et généralisées par le SPD pour maintenir les sections « opposantes » (celles fidèles aux préceptes de Tchakhotine) au sein du parti.

La signification

Bien que créées par un social-démocrate, les trois flèches n'ont pas été LE symbole de la social-démocratie, elles ont été imaginées pour pouvoir être utilisées massivement dans la rue par tout militant opposé au nazisme. Simples à faire et à comprendre, elles servaient à barrer rapidement la propagande nazie.
Outre cette vocation, elles avaient un sens particulièrement psychologique : leur orientation allait d'en haut à droite frappant en bas à gauche. Tchakhotine voulut sans doute créer ce symbole pour montrer à la classe ouvrière, et au peuple en général, qu'un pouvoir supérieur au nazisme, plus organisé, plus discipliné, pouvait l'anéantir.
Les trois flèches constituent donc un symbole guerrier marquant un combat frontal et violent, loin de l'image pacifiste du réformisme. On peut aussi y associer des mots d'ordres ternaires comme « Pain, Paix, Liberté », ou alors souvent arboré « Unité, Activité, Discipline », ou encore aujourd'hui avec notre mouvance « Liberté, Egalité, Solidarité ».

Malgré l'éloignement de Tchakhotine, dénonçant la passivité de la direction devant les évènements, le SPD s'est réapproprié le logo des trois flèches sur des affiches de propagande électorale, dont une célèbre où l'on voit une flèche frappant la royauté et l'empire, la deuxième le nazisme, et la troisième le marxisme-léninisme (plus exactement le stalinisme, même si le symbole marteau-faucille arboré n'est pas le symbole de Staline). Car il faut rappeler que Staline était alors à ce moment bien installé sur son trône autoritaire.

Concernant la SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière)

A propos de la SFIO maintenant, qui arbora également les trois flèches dans les années 30 via les exilés socialistes et communistes allemands. Il faut savoir que ce n'est pas non plus la tendance la plus modérée de la SFIO qui importe et diffuse ce logo, mais la plus radicale, celle qui se définit comme marxiste mais anti-stalinienne.

Tchakhotine, après avoir quitté l'Allemagne, s'exile au Danemark, puis arrive en France au printemps 1934 où il adhère à la SFIO, dans la fédération de la Seine. C’est là qu’il rencontre Marceau Pivert et ses militants qui forment la tendance la plus radicale au sein de la SFIO. Ces derniers deviennent très vite adeptes des conceptions de Tchakhotine concernant l'autodéfense armée pour le prolétariat. La SFIO, très majoritairement réformiste, est mise devant le fait accompli suite à l'émeute fasciste de février 1934. Les pivertistes poussent à la création de milices ouvrières de défense et de services d'ordre armés. Les TPPS (« Toujours Prêts Pour Servir ») voient le jour suite à ça, ne respectant pas les directives du parti et se chargeant de nettoyer le département en attaquant les meetings, les défilés et les apparitions publiques de l'extrême-droite, aux côtés des jeunesses communistes et des militants de la CGTU. C'est d'ailleurs ce qui concrétisera en partie le rassemblement des différentes forces de gauche, en 1936, impulsé par les sections jeunes activistes antifascistes des différentes organisations se retrouvant lors d'actions coups de poing.

Le logo des trois flèches se généralise donc dans et par la Fédération de la Seine, qui signe avec ce symbole les affiches et les tracts sous influence de Marceau Pivert. Ce dernier crée en 1935 la tendance « Gauche Révolutionnaire » à l'intérieur de la SFIO et est élu dirigeant de la fédération départementale. Les trois flèches deviennent en France le symbole de la tendance pivertiste. Celui-ci dénonce la stratégie électorale du Front Populaire et préconise un Front fondé sur le combat social et les organisations ouvrières.
Suite à la victoire du Front Populaire en juin 1936, il exhorte Blum à rompre avec le capitalisme, mais ce dernier, réformiste, est méfiant vis-à-vis du monde ouvrier et de cette grève générale qui est en train de l'obliger à prendre directement les mesures sociales d'exception promises lors de sa campagne.

Déçu par la politique trop modérée de Blum, Marceau Pivert rompt avec la SFIO en 1937 et crée le PSOP (Parti Socialiste Ouvrier-Paysan). On peut trouver une certaine ressemblance avec le BOC catalan (Bloc Obrer y Campesino – Bloc Ouvrier et Paysan) créé par les Comités Syndicalistes Révolutionnaires espagnols, qui donnera le POUM (Partido Obrero de Unificación Marxista – Parti Ouvrier d'Unification Marxiste). D'ailleurs, beaucoup de militants du POUM exilés d'Espagne suite à la défaite contre les franquistes rejoindront en France le PSOP de Pivert qui oscille entre marxisme anti-autoritaire et réformisme radical (sans compromis). Le parti sera interdit et dissout sous le régime collaborationniste de Vichy en 1940.

Notre utilisation aujourd'hui

Après ce petit côté historique des trois flèches, nous en arrivons donc à notre utilisation aujourd'hui.
Tout d'abord, les Redskins Limoges sont d'orientation révolutionnaire et anti-autoritaires. Seulement « d'orientation », parce que nous ne nous considérons pas comme une fin en soi. Nous n'avons pas la prétention comme d'autres collectifs ou groupes antifascistes de se revendiquer « anticapitalistes », tout simplement parce que ce n'est pas notre rôle.
Etre « anticapitalistes », c'est être organisés dans une structure de classe qui peut assumer et assurer la lutte de classes au quotidien avec comme objectif la destruction du capitalisme. Nous ne sommes qu'une petite structure informelle et activiste temporaire, notre but étant au travers de notre engagement dans les organisations de classe, de gagner celles-ci à la nécessité de s'organiser en force de combat massive antifasciste et de classe.
Nous nous sommes réappropriés le logo guerrier des trois flèches, non pas pour saluer les idées social-démocrates de Tchakhotine, mais pour saluer ses initiatives dans le domaine de l'autodéfense prolétarienne, parce qu'il est le premier à l'avoir structurée et propagée massivement. Nous revendiquons cet héritage des Arditi del Popolo et des formations prolétariennes d'autodéfense contre le fascisme et le capital ; il est donc important pour nous que les trois flèches ne tombent pas dans l'oubli et ne soient pas uniquement vues par l'apport réformiste de l'organisation qui se les est appropriées. Les trois flèches sont en dehors de l'idéologie de celui qui les a créées, un moyen simple, rapide et efficace de contrer la propagande fasciste et réactionnaire dans les rues.

De plus, les sections redskins/RASH qui utilisent le plus ce symbole aujourd'hui sont le RASH Bogota et le RASH Roma, largement composées de militant-e-s léninistes et marxistes-léninistes, c'est à dire opposé-e-s à la stratégie social-démocrate. On ne peut donc comparer l'utilisation des trois flèches aujourd'hui à de la propagande SFIO ou « social-démocrate ». Ces organisations se les sont appropriées à une époque donnée, les trois flèches sont tombées dans l'oubli, à nous aujourd'hui de les remettre au devant de la scène avec nos propres valeurs suivant les conseils de Tchakhotine en matière d'antifascisme.

Issu du site des Redskins Limoges


mardi 4 octobre 2011

SAMEDI 8 OCTOBRE - CONCERT ANTIFA AU PAYS BASQUE NORD


A l'affiche:

-The Oppressed (Oi! Sharp)
-Tommy Gun (Oi! Bilbao)
-Skaeitan (Ska Gipouzkoa)
-Street Poison (Punk Paris)
-Tortuga Sound (Sound System)

Le concert sera précédé d'un débat l'après-midi sur, entre autres : 
- la multiplication et la coordination des groupes néo-fascistes en Europe
- les thématiques sociales et organisationnelles reprises à l'ultra/extrème gauche par certains groupes d'extrème droite
- quels moyens de riposte pour les antifascistes radicaux?
- etc, ...

vendredi 16 septembre 2011

SKINS - (LIVRE)


Auteur: Gavin Watson
Date: 1994
Résumé: Livre de photos consacré aux skinheads
Avis personnel: Il existe aujourd'hui peu de livres sur les skinheads. Celui-ci regroupe une série de clichés et est d'autant plus précieux car il  permet d'illustrer certaines caractéristiques de notre mouvement, comme l'amitié, la provocation et l'antiracisme.

mardi 30 août 2011

THE OPPRESSED - SHARP AS A RAZOR (INTERVIEW)





A-t-on encore besoin de présenter The Oppressed? Auteur du mythique "Oi! Oi! Music" en 1984, ce groupe fut le fer de lance de la mouvance SHARP (SkinHeads Against Racial Prejudice) au sein de la culture Skinhead. Revenu sur le devant de la scène pour quelques concerts, ce fut l'occasion pour nous de nous entretenir avec son leader Roddy Moreno! Et surtout n'oubliez pas: "FUCK FASCISM BEFORE IT FUCKS YOU!" 

Lorsque vous avez commencé, quels ont été vos influences musicales?
Tous les vieux groupes Street Punk comme Sham 69, The 4 Skins, Cockney Rejects, etc, etc On voulait juste jouer de la musique punk bruyante.

Le groupe s'est séparé après la sortie de votre premier album, vous revenez en 1996 et puis début 2000, et là vous refaites quelques concerts. Comment expliquez-vous toutes ces séparations et ces come back ?
Nous n'avons jamais voulu être un groupe sérieux et bosseur. Nous avons seulement voulu jouer pour le plaisir et le rire, pas pour des tournées. La première séparation a eu lieu parce qu’il y avait trop de bagarres dans nos concerts et que ça devenait vraiment ennuyeux. Nous nous sommes reformés dans les années 90, essentiellement pour faire profession de foi antifasciste. En 2005, on nous a proposé pas mal d’argent pour participer à un grand festival, on a apprécié et on a tourné et fait des concerts pendant un an jusqu’à ce qu’on en ait marre. Maintenant, c'est 2010 , nous sommes de retour pour quelques concerts jusqu'à ce qu’on s’ennuie à nouveau. 

Une de vos chansons les plus célèbres est "Joe Hawkins". Qui est-ce?
C’est un personnage skinhead d’un roman de gare. La chanson reprend quelques épisodes du bouquin. (1) 

Sur l'album "Music For Hooligans" le son a changé et les influences punk sont clairement audibles.Était-ce volontaire ou est-ce quelque chose qui est venu naturellement? 
Rien de ce que nous faisons n’est planifié, nous suivons le mouvement 


Sur les albums du groupe, il y a toujours quelques reprises. Pourquoi?
Parce que j’ai du mal à prendre la peine de bien écrire des chansons , c’est plus facile d'arnaquer d'autres personnes. 

Qui est le petit garçon sur la pochette de "We Can Do Anything»?


C'est mon fils Paul. Ma fierté et ma joie. 


Durant les années 80 que vous avez créé deux labels Oi! Records et Ska Records. Comment avez-vous choisi les artistes avec lesquels vous avez travaillé? 
Les groupes m’envoyaient leurs enregistrements et si j’aimais ce que j’entendais , je bossais avec eux. 


Sur Oi! Records vous aviez signé Condemned 84 et Section 5. Dirais tu que ces deux groupes étaient clean quand ils ont commencé et qu’ils se sont progressivement tournés vers des idées fascistes? 
Tous les groupes sur Oi Records m’étaient inconnus , tous m’ont affirmés qu'ils étaient contre le racisme. Certains sont ensuite aller jouer avec des groupes douteux etdans des endroits douteux, mais quand ils étaient avec moi, ils n'avaient pas ancore sorti de disques et je les ai pris au mot. 


Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un qui veut créer un label? 
Ne vous tracassez pas, car il est si facile de télécharger des trucs gratuits. 


Et à un groupe qui commence ? 
Continuez jusqu’à ce que ça devienne ennuyeux et là arrêtez ! 


Que pensez-vous de la scène musicale skinhead aujourd'hui et quels sont les nouveaux groupes que vous appréciez?
Les nazis ont été évincés de la scène en général, mais il y a le danger d'une nouvelle émergence à cause du nombre grandissant de groupes « apolitiques ». Les meilleurs groupes pour moi en ce moment sont Los Fastidios, Stage Bottles, Klasse Kriminale … 

Dans les critiques faites au mouvement skinhead, il y la question du Paki Bashing (2) pratiquée par certains dès le début du mouvement, comment expliques tu ce phénomène ?
Le peu qui ont fait ça étaient des lâches, qui n’osaient pas se battre entre hooligans dans le foot et se sont donc tournés vers des cibles plus faciles. 


Vers la fin des années 8o, vous avez activement contribué à l'émergence du mouvement SHARP. Donc, au moins au sein des premiers SHARP, nombre d'entre eux ont été proches des idées d'extrême-gauche? 
La plupart des skins SHARP n’étaient ni à gauche ou à droite. Ils étaient, nous étions des enfants de la classe ouvrière qui avions la haine de ce que les racistes avaient fait à la scène skin et nous avons décidé de riposter. Nous étions près à nous dresser contre les racistes avec qui le voulait bien, et donc nous nous sommes retrouvés avec les gens de gauche du même côté de la fracture. 


Maintenant, quelle(s) différence (s) faites-vous entre les SHARP et les RASH ?
Comme je l'ai dit , les SHARP sont seulement anti-racistes, les RASH sont plus politiques, mais nous partageons un objectif commun : vaincre le racisme. 

Quel genre de relation ont maintenu ces deux groupes dans votre pays, parce qu’ en France c’est assez tendu ?
Il n'y a pas de scène dans ce pays et je ne connais pas de groupes de SHARP ou de RASH au Royaume-Uni. 


Que répondez-vous à ceux qui pensent que votre musique est trop étroitement liée à la politique pour que vous soyez un SHARP ?
Fuck off !!!!!!! Je suis SHARP parce que je suis un skinhead qui déteste le racisme et la vie est politique , il faut vous y faire. 

Que pensez-vous du téléchargement gratuit ? 
C'est bien. Pourquoi payer quand vous pouvez obtenir gratuitement? 


Quels sont vos projets futurs? 
À l'heure actuelle aucun. Nous avons quelques concerts alignés pour 2011, mais c'est tout.

FUCK FASCISM BEFORE IT FUCKS YOU…


The oppressed website

(1)Les romans en questions ont été écrits dans les années 70, par Richard Allen, un auteurs spécialisés dans les romans pour ados. Une maison d'édition lui en commande un, qui aurait comme héros un jeune skinhead: ce sera Joe Hawkins qui a 16 ans dans le premier tome. Le succès commercial est tel que 16 autres dans le même univers suivront.
(2)A la fin des années 60, dans des quartiers assez circonscrits, des skinheads décident de s'attaquer aux immigrés pakistanais. Cette "pratque" donnera lieu à des réactions d'autodéfense des jeunes concernées qui monteront leurs propres groupes en riposte, avant qu'une partie de ces groupes dégénère elle aussi en regroupements racistes contre d'autres communautés. La presse exploitera dans les deux cas la violence raciste minoritaire dans ces mouvements de jeunes pour stigmatiser des contre cultures majoritairement rebelles.

Propos recueillis par Spike en collaboration avec RS2F



Tiré du site Anarchie Totale

samedi 20 août 2011

BLOUSON HARRINGTON : LA VERITABLE HISTOIRE

Il y a plusieurs mois de cela (2 ans peut-être même), au cours d’un salon, je suis tombé sur un stand « Harrington ». A ma grande surprise, j’ai découvert qu’il s’agissait d’une marque, et de plus française ! Le « Harrington » est un des symboles vestimentaires de mes années lycée ; et dans mon imaginaire, il était lié à la culture punk, sans marque, et ne pouvait être qu’anglais ! D’où mon étonnement.
Harrington icones

LE HARRINGTON EST DE RETOUR !

Depuis quelques mois, il fait son retour dans de nombreuses boutiques. Je me suis alors re-intéressé au sujet en essayant de comprendre qu’elle était ses origines, et pourquoi, si c’était une marque, il était également proposé par d’autres marques comme Ben Sherman ou Fred Perry? (marques anglaises d’ailleurs, vous remarquerez !)
Harrington

DÉBUT DE L’ENQUÊTE

Point de départ : je suis revenu vers un des responsables de la marque « Harrington ». En réponse à mes questions, il m’a adressé un bref historique de la marque. Et surprise à nouveau : celui-ci faisait systématiquement référence à la culture anglaise ! Mais vraiment, comment pouvait-elle donc être française ? J’ai senti que cette question dérangeait, j’ai donc poursuivi mes recherches dans une autre direction…
Baracuta

THE ORIGINAL!

Un peu plus tard, en abordant ce sujet avec un passionné de mode anglaise, j’ai découvert l’existence d’une autre marque, bien anglaise elle, et qui revendique la paternité du « Harrington » : Baracuta ! J’ai donc poursuivi mon enquête de ce côté là. Je me suis mis en relation avec un des responsable de Baracuta qui a répondu à ma première demande de manière très claire : « Harrington in France? We are the TRUE and Original. Ask me some questions and will be delighted to tell you the real story ». Je semblais en bonne voix. Et ses réponses à ma deuxième série de questions m’ont permis de bien mieux cerner les origines du nom « Harrington ».
Baracuta Original

VOICI SON HISTOIRE

La société Baracuta existe depuis les années 30 et elle fut notamment remarquée pour la qualité de ses imperméables. Un de ses modèles, s’appelle le G9, et il s’agit d’un blouson. En quelque sorte, c’est un imperméable court : son tissu est imperméable et sa coupe courte est adaptée à la pratique du Golf (d’où le G), sport pour lequel il a été conçu.
Pourquoi l’appelle t-on « Harrington » si son nom de baptême est le G9 alors ? Et bien il s’agit d’un surnom, qui fut son apparition bien plus tard. Dans les années 60, à la télévision américaine, un feuilleton eu un énorme succès : « Peyton Place » ! Ce fut le premier a été diffusé en début de soirée (en prime time comme on dit). Il y eu 514 épisodes de 30 minutes entre 1964 et 1969. Et un des personnages, jouait par Ryan O’Neal, s’appelait « Rodney Harrington ». Et il portait une G9 !
A l’époque, Jogn Simmons, possédait un magasin réputé dans Londres qui s’appelait « The Ivy Shop ». Ce serait lui le premier qui aurait baptisé le blouson « Harrington » en référence à la série. Et comme c’est souvent le cas d’un surnom qui plait, il s’est propagé, et il est resté ! Voilà pourquoi aujourd’hui encore on surnomme ce blouson le « Harrington ». Elle est pas belle l’histoire ?

SPÉCIFICITÉS DU MODÈLE

Le blouson ayant été conçu pour la pratique du golf, vous remarquerez que les poches latérales sont inclinées et profondes. Maintenant que vous connaissez son origine, vous comprenez la logique ? Pour mettre les balles de golf, et oui ! De même, les manches n’ont pas de coutures au niveau des épaules, pour faciliter les mouvements. Et notez que le Harrington de Baracuta, a 2 spécificités qui sont elles protégées (à défaut du nom) : le tartan, dont le motif est donc propre à Baracuta, et le dos de forme parapluie, qui avait été conçu ainsi pour que l’eau glisse sur l’arrière du blouson, sans mouiller l’arrière du pantalon !

HARRINGTON, MUSIQUE, SPORT ET CINÉMA

Pour revenir à mes années lycées, j’ai découvert que le blouson avait été porté par The Clash au cours d’un concert à Times Square en 1981 ! C’est notamment pour celà qu’il est rentré dans l’esthétique punk et plus largement du rock. Il a également été adopté par Liam Gallagher, Franz Ferdinand, Razolight ou encore Pete Doherty. Plus récemment, on a pu voir également Craig alias James Bond, mais également des personnalités sportives, comme Thierry Henry, le porter dans la vie civile.
Baracuta Thierry Henry
A présent que, tout comme moi, vous savez tout sur le « Harrington », voici quelques adresses pour trouver le « Harrington » de Baracuta (prix public conseillé : 189€) : Citadium 50 rue Caumartin 75009 Paris – Printemps de l’homme 64, boulevard Haussmann 75009 Paris – Friday Wear – 37, Rue Constantinople 75008 Paris – Martin C – 38, Rue Greneta, 75002 Paris – Precursor – 35 rue des Blancs Manteaux, 75004 Paris – Royal Cheese 24, rue Tiquetonne, Paris 2 – First à « Arcachon » – Eastside à Toulouse
Site officiel : www.baracuta-g9.com
par Joe dit le "démonte-pneu"

Extrait du site: commeuncamion.com