mercredi 28 mars 2012

LE "DOCUMENT DE BOXHEIM" ET LA CREATION DES TROIS FLECHES

Cet article permet de compléter la base écrite que nous avions faite pour raconter l'histoire et la signification du symbole des trois flèches. Selon Serge Tchakhotine (le fondateur des trois flèches), dans son ouvrage « Le viol des foules par la propagande politique », le « Document de Boxheim » est le déclencheur de la guerre des symboles entre la croix gammée et les trois flèches, et le tournant de l'autodéfense prolétarienne armée. Cet article est écrit selon sa source: l'ouvrage de Tchakhotine en question.

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Vers la fin de l'année 1931, le peuple allemand frémit à la suite de la découverte, dans les environs de Darmstadt, d'un document qui est passé dans l'histoire sous le nom de « Document de Boxheim ».
C'était un programme que les nazis avaient l'intention d'appliquer lorsque leur parti serait arrivé au pouvoir. Un document sanglant, rempli de haine, de sentiments de vengeance et de menaces. Ce document ne prévoyait qu'une mesure de répression : le poteau d'exécution. Nous en citons quelques articles significatifs:

  • Tout décret de S.A (Sections d'Assaut du mouvement nazi), de l'armée territoriale... sera l'objet d'une obéissance immédiate, sans préjuger de la section de laquelle il provient. Toute opposition sera, en principe, punie de mort.

  • Toute arme à feu devra être remise aux S.A dans les 24 heures. Tout individu qui, ce délai expiré, serait trouvé en possession d'une arme à feu, sera considéré comme un ennemi du peuple allemand et des S.A, et fusillé sur le champ sans jugement.

  • Tout fonctionnaire et tout ouvrier employés au service des autorités ou attachés aux transports publics, devront de suite reprendre leur travail. Toute obstination et tout sabotage seront punis de mort. L'administration des S.A, représentée par moi (le chef local des S.A signant l'affiche), remplacera les autorités supérieures, les ministères.

  • Les mesures de nécessité urgente, prises par la direction des S.A, ont force de loi à compter du jour de leur publication par affiche. Toute violation de ces mesures sera, dans des cas particulièrement graves, punie de mort, en plus des autres peines fixées.

Une agitation énorme s'empara alors de toute l'Allemagne; la presse des partis de gauche et les organisations ouvrières étaient particulièrement révoltés, on entendait partout des propos furieux.
Cinq jours plus tard, en traversant un carrefour à Heidelberg, Serge Tchakhotine est frappé par une image. Au coin d'un mur était peinte une croix gammée, rayée par un gros trait de craie blanche. L'idée traversa comme un éclair, voilà l'une des solution pour faire face à la propagande nazie et s'emparer de sa propre arme psychologique: la sollicitation émotive des masses par des symboles.

Il s'avère qu'à l'origine de cette action visuelle et psychologique, c'est un ouvrier quelconque, impulsif et excité par l'affaire de Boxheim, qui, ne pouvant contenir son émotion, poussé à réagir, prit un morceau de craie ou de caillou, et barra l'odieux insigne de la croix gammée nazie. En la détruisant ainsi il donnait libre cours à sa haine accumulée et appelait à la reproduction du geste.
Son identité ne fut jamais révélée mais le geste évoque la « simple image d'un Soldat inconnu de notre grande armée ouvrière ».
C'est alors que Serge Tchakhotine dressa un plan simple et clair: il devait en être ainsi partout. Aucune croix gammée, dans toute l'Allemagne, ne devait être dorénavant épargnée; le symbole hitlérien qui agissait comme un moyen de déclenchement d'un réflexe conditionné, favorable à Hitler, devait servir à obtenir l'effet contraire. Désormais, il devait montrer l'esprit agressif , indomptable de ses adversaires: toutes les croix gammées biffées par une main invisible, brisées, devaient montrer la volonté d'une nouvelle force, celle de la classe ouvrière éveillée et surgissant de partout. Il s'agissait d'un nouveau réflexe conditionné enfoncé à grands coups dans l'esprit des masses.

Mais est-ce que cette solution était applicable à l'Allemagne entière ?
Le lendemain soir, Tchakhotine convoqua quelques jeunes ouvriers, militants de confiance; et leur exposa le projet et sa nécessité. Une guérilla de symboles éclata alors dans la ville. Toutes les nuits, les nouvelles croix gammées se faisaient recouvrir. Les jours et les nuits passaient, et au bout d'une semaine de lutte psychologique autour de la symbolique, on remarquait la proportion de croix gammées diminuer sur les murs et endroits publiques. D'abord lentement, d'une manière oscillante, puis toujours plus rapidement, jusqu'à ce qu'il n'y ai plus que, partout, des croix gammées barrées.
En trois semaines, la bataille fut gagnée. Les hitlériens épuisés et psychologiquement atteints abandonnèrent la partie.

Devant cette victoire visuelle et psychologique, un enthousiasme massif s'empara du mouvement ouvrier et des milieux populaires. La tâche était donc réalisable, le deuxième pas devait donc tenter de reproduire le geste et l'organisation dans toute l'Allemagne. Parallèlement, le symbole du trait évolua en trois flèches. Tout d'abord parce que le chiffre trois prend racine dans le domaine du subconscient, il joue un rôle considérable et prépondérant dans son efficacité psychologique en raison de sa fréquente apparition dans la vie humaine, dans les pensées, la vie intime, dans l'histoire. La répétition du signe du trait en trois devait provoquer moralement un renforcement de son efficacité pour ensuite souligner l'idée collective du mouvement. Le symbole devait susciter la dynamique et l'aspect offensif de la lutte de classe, l'excitation de la pulsion du combat au service de la puissance politique et intellectuelle, de la force économique et de la force physique. Le symbole souligna également alors par sa structure ternaire l'alliance entre les organisations ouvrières réunies dans le Front d'Airain: le Parti, les corporations syndicales et la Reichsbanner avec les organisations ouvrières sportives.

Les trois flèches en appellent donc aux trois qualités que l'on exige d'un combattant: l'activité, la discipline et l'union; le tout orienté politiquement contre le fascisme.
Enfin, le symbole des trois flèches était si facile à reproduire qu'un enfant de bas age pouvait le dessiner par simple mimétisme. Graphiquement c'est un symbole qui ne peut être détruit car on ne peut superposer un symbole sur les trois flèches. L'impression de perspective dans la superposition maintient visuellement la prépondérance des trois flèches.

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Extrait du site: Redskins Limoges

    mercredi 14 mars 2012

    TOULOUSE RESTE ANTIFA!


    A Toulouse, une gangrène s’est installée au 36 allée de Barcelone. Prétextant l’ouverture d’une maison de « l’identité toulousaine » dénommée l’Oustal, le Bloc identitaire profite de l’occasion pour ouvrir sa succursale et s’implanter dans notre ville. Organisation d’extrême droite puante, ouvertement raciste, xénophobe, homophobe et sexiste, le Bloc identitaire s’est illustré par l’organisation de la « marche des cochons » pour dénoncer la présence de produits halal dans les commerces mais aussi par les apéros saucissons-pinards pour défendre leur vision de la France laïque. Toute leur agitation n’a qu’un seul but : stigmatiser quotidiennement les étranger-e-s et les immigré-e-s et distiller son racisme et sa xénophobie sous la forme de l’anti-islam et de l’ultra-nationalisme.
    Au-delà de leurs idées nauséabondes, le Bloc est aussi un groupuscule violent. Dans les différentes villes où ces locaux se sont implantés, on a vu un renouveau de l’extrême droite. Le fait d’avoir un lieu de rassemblement attire tous les hooligans, les néo-nazis et autres nationalistes de la région ce qui se traduit par une augmentation de la violence et des agressions. Depuis deux ans, ils multiplient les attaques. Attaque du groupe ZEP à la fête de la musique, attaque de bars, menaces sur des militant-e-s associatif, syndicaux et politiques… ces petites terreurs cherchent à gagner le terrain de la rue alors que Toulouse est et restera une ville antifasciste.
    Toulouse est une terre de lutte, et nous travailleur-euse-s, chômeueuse-s, exploité-e-s depuis tant de générations, nous ne sommes pas dupes ! Nous avons appris que depuis toujours les groupuscules fascistes sont liés aux classes dominantes et nous continuerons à nous battre pour chasser les fascistes hors de nos vies. C’est pourquoi nous appelons toutes et tous à s’unir et à démontrer que Toulouse ne leur appartiendra jamais.
    Manifestation/Rassemblement
    Samedi 17 mars à 14h
    Place Arnaud Bernard
    A l’appel de : AGET-FSE, AL, CNT, Coup Pour Coup 31, Déchoukaj, Libertat, OCML-VP, Sud Etudiant, UAT


    vendredi 17 février 2012

    LE PEN: NI ICI NI AILLEURS!

    Communiqué de presse de la RAFI - Résistance AntiFasciste de l'Indre

    LE PEN : NI ICI, NI AILLEURS !

    Avec d'autres organisations associatives, politiques et syndicales, la RAFI s'oppose à la venue de Le Pen à Déols.
    Pour nous, il est indispensable de se mobiliser maintenant contre les idées liberticides et nauséabondes que porte le front national. Face à un parti qui prétend sortir de l'Europe et fermer les frontières pour répondre à la "crise", nous revendiquons la solidarité entre tous les peuples. Ce parti aboie contre le grand capital, mais pointe les immigrés comme seuls responsables de tous les maux de notre "société". C'est contre la misère et les injustices sociales engendrées par le capitalisme, qu'il faut lutter. Nous sommes pour des papiers, des droits au logement, au travail, à la justice, à l'éducation, à la santé, pour tous, sans discrimination aucune.
    Non le FN n'est pas un parti comme les autres. La crise a déjà mené au fascisme.
    Nous, la RAFI, invitons les citoyens, citoyennes, tous les antifascistes et antiracistes à se mobiliser
     en début d'après midi 
    contre la venue de Le Pen à la salle MACH36 (ex Tarmac) à Déols le 26 février 2012 .

    Tous unis contre l'extrême droite !

    No Pasaran!


    http://rafindre.over-blog.com